Espaces d’Espèces

Un projet conduit par deux classes de Terminale Bac professionnel Horticole du lycée du Grand Blottereau

Là, des Succulentes et des Nymphéas, ici des Aloès et des Cactées, un peu plus loin des roses et des tulipes sous cloches font écho aux silhouettes ciselées d’une rangée d’Ornithogales.

 

Dans cette installation modulable,  plus de quatre-vingt sculptures en papier jouent de leurs formes et de leurs couleurs pour citer la diversité du règne végétal.

 

Cette collection de fleurs, inspirées par la nature, est le fruit d’un projet conduit par deux classes de Terminales Bac pro.

Une implication Ligérienne

Impliqués dans l’action éducative ligérienne « les jeunes s’exposent » les élèves ont choisi d’interroger le sujet proposé cette année « Ce que le jour doit à la nuit et ce que la nuit doit au jour » au regard de leur spécialité horticole.

 

Une invitation à explorer les notions de cycles et de temps (le jour et la nuit, l’influence des saisons, la photosynthèse…) et les notions de milieu et d’exposition déterminants dans le développement des végétaux (l’ombre et la lumière, la chaleur et le froid, la lune et le soleil).

 

Intéressés par les végétaux à floraison nocturne qui ne s’ouvrent qu’au crépuscule et par « la part d’ombre » des plantes carnivores et des plantes toxiques, les élèves ont imaginé une flore précieuse et hybride aux côtés de l’artiste designer Claire Colin.

S’imprégner d’œuvres et de démarches artistiques

Sur les Traces de Georgia O’keeffe et de Karl Blossfeldt, les deux classes se sont engagées dans un travail de recherche en histoire de l’art pour s’imprégner d’œuvres et de démarches artistiques puisant leur inspiration dans les jardins et sublimant le végétal.

 

Le work shop conduit avec Claire Colin s’est échelonné sur plusieurs séances. Il a débuté par un travail pictural d’observation des tâches et des nervures qui couvrent feuilles et pétales, invitant à expérimenter l’abstraction et le tachisme par des gestes spontanés.

 

Une première approche esthétique de la matière et de la couleur a émergé de ces  expérimentations ludiques. Le matériau papier a par la suite pu être exploré, simplement, par la découpe, le pli et le froissement.

 

L’utilisation de gabarits évolutifs a guidé les constructions en volume. Le modelage du papier, texturé par la peinture, a particulièrement été apprécié par les élèves étonnés de toutes les possibilités plastiques et sculpturales de ce matériau.

Enfin, les élèves ont puisé des idées dans les noms vernaculaires des végétaux pour étiqueter leurs réalisations, non sans humour, à la façon d’un cabinet de curiosité.

 

Ainsi dans cette collection imaginaire la reine de la nuit côtoie la princesse du jour et la Drosera de potron-minet fleurit à l’ombre du Lys vespéral.

Un lien avec le territoire

L’installation « Espaces d’espèces »  a été exposée dans l’Abbaye du Ronceray à Angers du 18 Mai jusqu’au 9 Juin.

 

Elle sera scénographiée dans le parc du Grand Blottereau en Septembre 2018, à l’occasion de la prochaine Folie des plantes.


en savoir +

le site de l’artiste designer Claire Colin :

http://www.clairecolin.com/

 

Soutiens et partenaires financiers

Ce projet mené en lien avec le réseau art’ur a reçu le soutien de:

La région des Pays de Loire sur la thématique 2018 « Ce que le jour doit à la nuit et ce que la nuit doit au jour», L’Amicale des anciens élèves du Grand Blottereau.

 

+ d’infos

Claire Pailharey, enseignante d’Education Socioculturelle au lycée agricole du Grand Blottereau, Nantes.

claire.pailharey@educagri.fr