Animopoétique

Avec les élèves de Terminale bac professionnel Technicien Conseil Vente en Animalerie du lycée Agricole de Château Gontier et le collectif ZUR

Pour la troisième fois, le lycée des Métiers de l’Agriculture a invité le Collectif ZUR (Zone Utopiquement Reconstituée) pour mener une expérience artistique sur son site.

La relation Homme/Animal, cœur du projet

« Animopoétique se propose d’approcher les animaux, humain·es compris·es, comme autant de manières d’être vivant·e et de contribuer à l’œuvre poétique. » Collectif ZUR

photo Jef Rabillon

Ce projet a proposé un espace et un temps de création commun entre des élèves de la classe de Terminale Technicien Conseil Vente en Animalerie et les artistes protéiformes du Collectif ZUR, autour de la relation homme/animal.

 

Le point d’appui de ce projet était donc cet univers du monde animalier que l’on pense connaître, et la relation que les apprenants, et les hommes en général entretiennent avec lui.

 

Ce sujet a fortement motivé les participants, qui ont réalisé six installations.

Le support vidéo pour dire la menace sur le vivant

Dans une première pièce, trois élèves ont présenté une installation vidéo évoquant les menaces que font peser les hommes sur la faune et la flore.

 

Cela prenait tout d’abord l’apparence de maquettes posées sobrement sur des tables qui s’animaient par des projections vidéo miniatures d’hommes chasseurs intégrées dans celles-ci.

 

Sur d’autres tables, une lumière et une ventilation transformaient ces maquettes en une animation vivante et inquiétante d’un ours voguant sur un bout de banquise.

photo Jef Rabillon

Une troisième, d’aspect inoffensif au premier abord, semblait s’embraser magiquement par une nouvelle projection vidéo. Le monde miniature se mettait à brûler.

L’hybride, l’animal-totem

photo Jef Rabillon

Dans une seconde pièce, les « uns » se présentaient sous forme de visages hybrides. Au mur étaient projetées des superpositions de visages d’élèves avec leur choix d’animal totem.

 

Dans cette même pièce, un homme de Cro-Magnon, peut être encore animal, était mis en mouvement par une projection miniature sur un écran de sable. Le public étant sollicité pour participer à cet étrange univers.

Les installations : une manière plurielle d’exprimer sa créativité

  • Une cage

Dans la pièce du dessus, et toujours dans le foyer socio-culturel transformé pour l’occasion, il y avait une cage. Le public attendait, puis la cage se levait et s’ouvrait. C’était alors la liberté, mais aussi l’effroi, l’explosion, de joie, de peur… La vie ou la fuite, le calme et parfois la tempête. Le public était émerveillé, médusé, et interloqué.

 

  • Une ambiance « salon de la Voyance »

Dans la pièce suivante, Monsieur Steeve et ses acolytes recevaient le public dans un espace digne du salon de la voyance. L’œuvre d’art avait pris ici la forme d’une action ludique et poétique. On proposait au visiteur de résoudre des énigmes sur les régimes alimentaires animaliers ou d’essayer de reconnaître des élèves cachés sous des trais d’animaux.

 

  • L’humain comme sujet de recherche

Dans une atmosphère plus froide et très épurée,  des personnages aux têtes de poissons recevaient le public en leur expliquant leurs recherches. Ils analysaient l’homme et ses rêves, et prenaient des notes sur celui qui avait désormais pris place dans de grands aquariums.

photo Jef Rabillon

  • Une roue de hamster, sans hamster

Tout près d’eux un autre homme courrait dans une roue de hamster, grâce à une projection miniature ici aussi.

 

  • Une ambiance tropicale..

Enfin, le spectateur était charmé par l’ambiance tropicale installée dans l’amphithéâtre. Il était invité par un doux bruit de cascade et de magnifiques projections végétales et d’oiseaux sur les parois du grand espace à se relaxer à l’écoute des sons séduisants enregistrés dans l’animalerie du lycée.

 

Mais à un moment donné, le visiteur se retrouvait sans y prendre garde, dans une cage, et faisait face à des oiseaux en liberté.

Mise à distance

L’action artistique a engendré une mise à distance, et consciemment ou pas, les élèves ont inversé la cage à oiseaux, vidé les aquariums et pris les traits d’un animal Totem…

photo Jef Rabillon

Derrière l’aspect séduisant des œuvres, se tramaient donc des questions liées à leur future activité professionnelle. Quid du commerce animalier, de l’exploitation animale, de la disparition d’espèces et de la connaissance encore infime du monde animal ?

photo Jef Rabillon

Les questions auront été partagées, évoquées, discutées.

 

L’ensemble de la collectivité du lycée ainsi que le public extérieur sont venus voir et  participer à ces installations.

 

Les témoignages de « plaisir », de « fierté » et de « satisfaction » exprimés par les jeunes ainsi que le niveau atteint à leur examen (une moyenne de 16/20) sont de précieux indicateurs de cette réussite.

Communication, médiatisation

Ce projet restera un moment fort, et il se prolonge grâce à la réalisation d’un documentaire mené conjointement au sein du module Enseignement à l’Initiative de l’Etablissement  « communication »  avec cette même classe et leur enseignant d’informatique.

 

Le photographe Jef Rabillon s’est également associé à cette initiative avec la réalisation de nombreuses photos.

 


En savoir +

Jef Rabillon, photographe : http://www.rabillon.com/

Collectif ZUR : https://groupe-zur.com/

 

 

Partenaires et soutiens financiers

ANIMOPOETIQUE a reçu le soutien de la DRAC et de la DRAAF Pays de la Loire, de la Région Pays de la Loire, du Ministère chargé de l’Agriculture.

Il a été mené dans le cadre des actions du Réseau Art’ur.

Il a bénéficié du soutien matériel de l’Atelier « Ciné-son » de Château Gontier.

 

+ d’infos

Anthony Bernard, enseignant-animateur Education Socioculturelle, lycée agricole de Château Gontier, anthony.bernard@educagri.fr