Baraka, 4e résidence de cirque
Cirque contemporain
Avec les élèves de 4e et 3e du lycée agricole Flamarens de Lavaur - EPL du Tarn, sous le chapiteau de la compagnie Baraka
Un chapiteau comme un entre-temps
C’est la quatrième année. La quatrième année qu’à Flamarens, un chapiteau s’installe pendant deux mois. Un chapiteau comme un autre-lieu, un entre-lieu. Celui de la pédagogie active, celle des projets. Un lieu d’apprentissages, où chaque élève est acteur d’une création collective et de son propre parcours. Un lieu où tu peux te planter, construire et sourire. Où tu dois apprendre, sans en avoir l’air mais en chantant.
Un chapiteau comme un entre-temps. Là, au milieu de l’année, de là et des cours. Le temps des spectacles vivants, le temps de vivre. De boire un petit maté dans une caravane, de rassurer un des apprenants, élève, artiste ou prof, qui a le trac. Le temps de l’altérité et de la confiance en autrui en soi-même, par là-même.
Pédagogie active et tranche de vie
Cette quatrième année (celle avant la cinquième), la compagnie s’appelle Baraka. Ils sont une dizaine d’artistes et techniciens àvivre avec nous. Les jeunes s’appellent Océane, Julie ou Killian. Ils sont en 4e et en 3e, (ré)unis dans un EPI (Enseignement Pratique Interdisciplinaire) « cirque ».
"Ils sont fadas quand même dans ce lycée"
Ils ont passé une semaine entière sous le chapiteau
Ecritures. Répétitions. Avant cela, ils ont participé au montage même de ce projet, notre projet. Education populaire. 90h d’EPI cirque, de multiples séances en EPS, et 20h d’atelier avec les artistes. Ingénierie du projet, pratique artistique, analyses, communication, régie… quand un groupe préparait un poulet curry pour l’accueil de tous, un autre répétait sa saynète ; avant de se rendre compte que finalement, Tati était un circassien, d’autres prenaient des photographies telles les premières pièces d’un puzzle vivant.
Cette année encore, la jauge du chapiteau était pleine
Pour les spectacles scolaires, pour les spectacles tout public. Les élèves de Flamarens, une demi-heure de spectacle, en première partie des professionnels… Les enfants sur les gradins ont rappelé Rémi, Corentin a fait pleurer ses enseignants, ses accompagnants ; l’un d’eux a entendu une petite voix dire « ils sont fadas quand même dans ce lycée ». Oui. Ils sont fadas. En provençal, fada veut dire « touché par les fées ». Sous le chapiteau, les fées apprennent à grandir en donnant du plaisir aux druides.
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Plus d’images, de sons, de textes : le tumblr de l’ESC à Lavaur
Soutiens financiers
LPA Lavaur Flamarens, avec le soutien de la DRAAF et de la DRAC Occitanie
Plus d’infos
Pour l’équipe pédagogique, Fathy Zarrouk enseignant d’Education Socioculturelle Lycée agricole de Lavaur