GlyPopART

Avec les élèves de Terminale Bac professionnel Conduite et gestion d’une exploitation agricole (CGEA) du lycée agricole du Mans - La Germinière

La presse en parle..

« Attention, cet article peut contenir des traces de glyphosate ! Comment faire d’un sujet tabou une réflexion positive ? Comment traiter un produit chimique à réputation sulfureuse par le biais inattendu de l’art ? […].

 

Exposition détonante et détonnante. À la lettre près, elle explose et tranche dans le vif. Le tout est une question de regard ».

Extrait de l’article de Marie-Aimée Ide, revue Maine Découverte, parue en juin 2021.

Dans le vif du sujet

Du 29 mars au 19 mai 2021, à l’entrée de l’exposition GlyPopArt installée dans les ateliers de machinisme du lycée, le public reçoit une boîte de «Roundoprine », clin d’œil et travail graphique autour du célèbre médicament, avec à l’intérieur, la vraie/fausse notice qui présente… l’exposition.

Roundoprine, de Baptiste Esnault, Louison Guyard, Hugo Leblanc, Gabriel Loyer

L’art pour mettre en débat

Ce projet artistique, réalisé dans le cadre du module EIE (enseignement à l’initiative de l’établissement) et mené en lien avec le réseau art’ur, s’inscrit également dans le cadre du dispositif national EcophytoTER qui vise à accompagner la diminution de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques en agriculture.

Commencer par faire émerger les enjeux

De septembre à décembre 2020, les jeunes ont réalisé un travail d’enquête et d’exposés afin de mieux appréhender, au-delà de leurs perceptions de départ, toute la complexité des enjeux et des débats : chercher à s’informer sur le glyphosate, c’est se confronter rapidement à des analyses radicalement contradictoires, aux certitudes et incertitudes profondes qui accompagnent cette transition agro-écologique et sociétale.

Exercice de style autour du Pop Art

Petit à petit, l’art s’est immiscé dans ce parcours jusqu’à y prendre toute sa place, au travers d’une découverte et d’une initiation à l’art contemporain, principalement au mouvement Pop Art.

Glyphoman, de Simon Chevalier, Justine Foucault, Dorian Gaudin, Lorenzo Renvoisé, 125 x 93,5 cm

S’arrêter, prendre de la distance… se décaler ; est-ce possible de poser un regard différent ? Laisser libre cours à son imagination, sa créativité, jouer aussi avec les questions du moment, sans forcément « prendre position », trouver un espace de liberté sur une question qui cristallise : appréhender ce que pourrait être la spécificité d’un regard artistique.

Le pop art, comme un clin d’œil à l’époque du glyphosate

Le Pop Art a été choisi afin de proposer un support relativement accessible et qui semblait entrer en résonnance, historique et culturelle, avec le phénomène du glyphosate : un certain regard sur la société industrielle, la société de consommation, des produits ou des personnages érigés en icônes, le marketing, la publicité, le cinéma, la bande dessinée, la culture de masse…

Les oubliés, de Loann Brillant, Mathieu Coquand, Matisse Doguet, Julien Paysan - Dim 200 x100 cm

Quelques clefs esthétiques ont été également proposées pour aider les élèves et préciser leur regard : couleurs vives, complémentaires, des aplats, peu de détails, des images dégradées, une absence de perspective, d’ombre, des images en série…

GloveProtec

Utiliser les codes du Pop Art, prendre de la distance par rapport aux discours, éventuellement les détourner et s’engager dans une recherche esthétique autour d’un sujet vif et complexe : autant de défis que ces artistes en herbe ont dû relever : qu’ils en soient félicités !


En savoir +

  • Direction artistique : Jean-François Mollière, auteur photographe ; https://jf-molliere.com/
  • Jérémy Florent, graphiste
  • Intervenants semaine artistique : Pascal Aubin, chef décorateur cinéma, Emilien Playe, étudiant aux Beaux-Arts.

 

Partenaires et soutiens financiers

AgroCampus La Germinière, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, Ministère de la transition écologique et solidaire, EcophytoTER, Office Français de la Biodiversité, Bergerie Nationale, Région Pays de la Loire, Réseau Art’ur, PUBLI 24.

 

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