Parodier la science, le projet artistique des élèves du lycée Kyoto

Avec les élèves de Terminale Bac professionnel Laboratoire Contrôle Qualité du lycée Kyoto de Poitiers

Les élèves de Terminale Bac professionnel Laboratoire Contrôle Qualité du lycée KYOTO de Poitiers réalisent un projet artistique dans le cadre de leur formation et notamment des cours d’Education Socioculturelle.

Un projet régional autour du thème « rendre visible l’invisible »

Ce projet s’inscrit dans une dynamique régionale portée par le réseau RURART et soutenue par la région Nouvelle Aquitaine. Neuf établissements participent à ce projet fédérateur dont le titre est  « rendre visible l’invisible ».

 

De nombreuses orientations sont possibles pour illustrer ce thème : Le voyage, les migrations, la science, les micro-organismes, les univers sonores, etc…

 

Une exposition de l’artiste Gérard Hauray circule dans les établissements pour donner à voir un peu de matière et pour stimuler la créativité des élèves.

Quand la science devient un sujet pour l’art

Au lycée Kyoto, pour prendre en compte les caractéristiques de leur formation de techniciens de laboratoire, les élèves  travaillent sur le rapprochement, pas évident, entre Art et Science.

 

Ils sont accompagnés par un jeune artiste et chercheur de l’EHESS Paris, Florian Houssais, qui va les amener à parodier, à réinterpréter la représentation du travail scientifique. L’approche rigoureuse et scientifique est perturbée, tout en nuance, par une fantaisie artistique.

Marie, Raphaëlle et Agathe en répétition avec Florian Houssais

Pour préparer le projet, les cours d’Education Socioculturelle ont permis de cerner les enjeux d’une démarche artistique et de découvrir des artistes. Parmi les œuvres étudiées « la leçon d’anatomie » de Rembrandt ou les planches anatomiques nées de l’imagination de Louis Bec.

La leçon d'anatomie, 1632, La Haye, Rembrandt

Place à la pratique

Après les notions, place à la pratique.

 

Pour chaque groupe de travail l’objectif est d’imaginer une scène qui montre la science, son sérieux, son crédit, en créant un point de bascule, de doute, avec une bizarrerie qui interroge ou amuse le spectateur.

Le travail commence par la réflexion, par un effort d’imagination, de création puis d’écriture. Viennent ensuite les repérages puis la mise en scène, la recherche des accessoires, des personnages et la répétition fine et précise des postures, des attitudes, des expressions.

 

Chaque groupe ne produira qu’une seule photographie, à rebours des pratiques actuelles qu’autorisent les téléphones portables… Mais quel investissement pour produire cette photo !

 

L’abnégation que réclame un atelier artistique est un apprentissage fondamental par une méthode de travail douce et joyeuse. C’est le but recherché et le résultat espéré.

 

Quant aux prises de vues réalisées, elles feront la fierté de leurs auteurs et seront exposées dans l’établissement.


en savoir +

RURART, centre d’art et réseau régional des lycées agricoles d’ex Poitou-Charentes : http://www.rurart.org/

Voir l’article (dans ce même numéro de la lettre) qui détaille le projet régional « Rendre visible l’invisible » : https://education-socioculturelle.ensfea.fr/rendre-visible-linvisible/

Florian Houssais artiste-chercheur intervenant : http://www.florianhoussais.com/

 

Partenaires et soutiens financiers

DRAC Nouvelle Aquitaine, Centre d’art Rurart, Région Nouvelle-Aquitaine

 

+ d’infos

Ludovic Mannevy, enseignant en Education Socioculturelle, Lycée agricole Kyoto de Poitiers, ludovic.mannevy@educagri.fr